Conférence : Innocence en Danger
130 personnes présentes pour la conférence Innocence en Danger
dont une délégation du club Kiwanis Féminin d’Autun et du club Kiwanis de Louhans
De nombreux échanges ont eu lieu entre le public et nos invités. Ci-dessous quelques retours de ces discussions.
Innocence en danger existe depuis 1999 et a pris naissance à Paris lors d’un démantèlement d’un réseau cyber criminel, la France faisait partie des enquêteurs ; enquête qui a duré 1 an ½. C’est à cette date que Homayra SELLIER a été nommée présidente de ce mouvement. La maltraitance des enfants n’est pas seulement liée à la pauvreté ou à une appartenance religieuse, toutes les couches de notre société sont touchées par ce fléau.
De qui Innocence en danger a besoin : De personnes qui n’ont pas peur d’être sur le terrain, de psychologues, psychiatres, avocats qui ont l’habitude de traiter des problèmes de viols d’enfants. Mme le Bâtonnier assiste depuis 30 ans des mineurs en danger, c’est une matière tellement délicate
qu’il faut être spécialisé, c’est une écoute particulière, un accueil particulier et il faut surtout ne pas aggraver la situation. Souvent les actes de malveillance sont intra familial.
Comment voit-on ces signes annonciateurs ?
Les signes qui peuvent exister peuvent être détectés facilement par l’entourage: Principalement les enfants se confient à l’école, les professeurs peuvent repérer des choses en observant les élèves. L’enfant s’isole, abandonne loisirs , scolarité, amis … Dès qu’il y a quelque chose de dénoncé, la justice ne peut pas faire la sourde oreille, un texte de loi précise que c’est obligatoire de dénoncer ces actes (sinon sanctions pénales), un médecin, une assistance sociale,… peuvent dénoncer ces crimes. La gravité des actes prime sur le secret professionnel. Un enfant agresseur est peut-être un enfant agressé !
Le Sénat travaille depuis 2017 sur les violences sexuelles ; malheureusement les chiffres démontrent qu’il y a 20% des enfants qui subissent ce type de violences sexuelles dans tous les milieux, toutes les catégories. La loi existe, elle est applicable, il faut changer les mentalités pour que les gens dénoncent ces violences,
Un enfant agresseur est peut-être un enfant agressé !
La solution, c’est vous qui l’avez. Deux phénomènes avancent en parallèle
La parole s’est libérées et les dénonciations sont plus fréquentes.
par contre en France il y a un sentiment d’impunité lors des jugements.
Il y a plus de cas suite à internet. Beaucoup de parents ne se rendent pas compte qu’en donnant un smartphone à leurs enfants, ils ont leurs ont donné accès au monde entiers. Internet est le principal terrain de chasse de ces prédateurs. Il n’y a pas de différence entre le monde rural et le monde urbain, entre les différents niveaux sociaux, toutes les catégories de gens sont concernées.
La clef de tout est d’informer, informer……
Retenir le 119 : numéro pour l’enfance en danger. Numéro ouvert 24h/ 24 et 365 jours par an, l’anonymat est conservé. Si vous appelez vous ne serez jamais responsable de quoi que ce soit. En aucun cas la décision sera de votre responsabilité. Vouloir gérer le problème seul est la plus grosse erreur à ne pas faire ;
Le 119 est-il la bonne solution ? Un numéro vert existe dans tous les pays. A Autun un service a été développé pour contrer la violence, ce qui permet dans un premier temps de mettre en sécurité les victimes. Il y a eu des progrès de faits exemple mise en commun des fichiers éducation nationale et fichier délinquants sexuels.
Il faut aller vite mais pas dans la précipitation, un substitut du procureur de la république est spécialisé dans les violences aux mineur OPP (Ordonnance de placement provisoire), puis un juge d’instruction est nommé, il convoque dans un délai très court les parents pour se donner une idée et ensuite décide si l’enfant reste placés sous les services de l’état ou bien dans la famille. Attention il vaut mieux parfois avoir de mauvais parents que pas de parents du tout ! Oui à partir d’un fait relativement minime, il faut engager une action.
Les bébés secoués : enfants entre 1 mois et 1 an. 200 victimes en France par an ce sont souvent les services hospitaliers qui signalent les faits. Les pleurs sont la plus part du temps le facteur déclenchant, les parents sont décontenancés par ces pleurs et secouent leur enfant.
Un chèque de 4000€uros remis
Comment se reconstruire après de la maltraitance : la résilience d’une jeune fille est venue suite à l’avoir remise dans ce qu’elle aimait, admirait en l’occurrence pour elle le cheval. Elle ne parlait plus, après ce séjour équestre de 15 jours elle a parlé et dénoncé ses violeurs. Il faut pouvoir offrir un maximum de séjour de résilience réparateur pour les enfants mal traités.
Un chèque de 4000 euros a été remis à l’association. Nous serons les parrains de 2 enfants qui entreront en résilience dans les prochaines semaines grâce à notre don.